acques YANKEL (1920-2020)
Cadre de 3 photos réhaussées à la peinture réunies dans un même encadrement.
Signé sur montage
Dimensions: 32x39 cm
 
NB: Pas de livraison pour ce lot, uniquement remise en mains propres à la galerie (Paris)
 
BIOGRAPHIE Jacques YANKEL (1920-2020):
Né à Paris en 1920 et disparu centenaire en 2020, Jacques Yankel (de son vrai nom Jacob Kikoïne) incarne la résilience créative d’un siècle tourmenté. Peintre de la Nouvelle École de Paris, il a tissé un dialogue fiévreux entre abstraction lyrique et racines figuratives, transformant héritages juifs et paysages intérieurs en symphonies de couleurs brûlantes.
Fils du sculpteur Michel Kikoïne, bercé entre la France et les neiges de Biélorussie, Yankel puise dans l’exil familial une quête d’identité. Après des études aux Beaux-Arts, il arpente le Montparnasse des années 1950, voisinant avec Soulages ou De Staël, mais trace une voie singulière : ses toiles, où ocres terreux et bleus électriques s’entrechoquent, évoquent autant les danses hassidiques que les cicatrices de l’Histoire.
Ses séries « Mémoires » (années 1970-1980), fouillant les shtetls disparus et les visages fantômes, le révèlent comme un archéologue de l’invisible. Professeur aux Beaux-Arts de Paris, il forme des générations d’artistes, leur transmettant sa devise : « Peindre, c’est convoquer les absents ».
Exposé au Musée d’Art Moderne de Paris ou à la Biennale de Venise, il mêle collages rugueux, empâtements volcaniques et calligraphies rêvées, créant un langage où le sacré se frotte au chaos.
Dans les années 2000, son œuvre, traversée de rougeoiements apaisés, atteint une maturité contemplative.
La Rétrospective « Yankel, l’enraciné nomade » (Musée Juif de Paris, 2018) célèbre ce testament pictural : une cartographie de l’âme, entre diaspora et renaissance. Aujourd’hui, ses « Portes sans clés » et « Champs de cendres » résonnent comme un appel à regarder, au-delà des ruines, la persistance du vivant.