MAAR Dora (1907-1997)
"Fleurs"
Grande Aquarelle/Papier
Cachet de la vente de la succession en bas à droite
Dim: 64 x 49 cm
Provenance : Vente Succession Dora Maar, Piasa, Paris, 1998 
(tâches).
NB: Remise en mains propres possible à la galerie (Paris 6ème)
 
BIOGRAPHIE Dora MAAR (1907-1997):
Née Henriette Theodora Markovitch à Paris en 1907 et disparue en 1997, Dora Maar transcende son statut de muse picassienne pour incarner une artiste totale, aux croisements explosifs de la photographie, de la peinture et du surréalisme. Femme aux mille visages, elle a saisi l’âme déchirée du XXe siècle, mêlant clairs-obscurs métaphysiques et révolte existentielle.
Formée aux Beaux-Arts et à la photographie, elle ouvre son studio parisien dans les années 1930, immortalisant l’avant-garde (Eluard, Bataille) et les rues hallucinées de Barcelone ou Londres. Ses clichés, comme le célèbre « Portrait de Père Ubu » (1936), cristallisent l’angoisse surréaliste : jeux d’ombres, corps morcelés, objets détraqués. Proche de Man Ray et Brassaï, elle révolutionne les techniques de solarisation et de photomontage, créant des images où le réel bascule en cauchemar.
Sa rencontre avec Picasso en 1935 enflamme sa vie et son art. Modèle, amante et collaboratrice, elle documente la genèse de Guernica (clichés mythiques), tandis que son propre pinceau se charge de noirceur : autoportraits déformés, natures mortes spectrales. Mais après la rupture, Maar se retire, plongeant dans la mystique et la peinture abstraite, quasi secrète, où percent des lueurs d’or dans des gouffres d’encre.
Redécouverte dans les années 1980, son œuvre fragmentée fascine par son intensité tragique et sa modernité radicale.
Exposée au Jeu de Paume, au Tate Modern ou dans la Rétrospective « Dora Maar sans Picasso » (2019), elle inspire photographes et féministes. Ses « Ciels vides » et « Double portraits » interrogent toujours