Denise COLOMB (1902 - 2004)
"Pablo Picasso, rue des Grands Augustins, 1952"
Grand Tirage Argentique signé 
Dim: 40 x 60 cm
 
BIOGRAPHIE Denise Colomb (1902-2004):
Née à Paris en 1902 et disparue centenaire en 2004, Denise Colomb a ciselé l’art du portrait photographique avec une grâce humaniste, capturant l’âme crépitante des géants de son temps. Voyageuse infatigable et exploratrice des ombres, elle a fixé sur la pellicule les regards de Picasso, les silences de Giacometti et les rires des atolls polynésiens, tissant un dialogue universel entre l’intime et l’infini.
Nièce du poète Paul Valéry, elle troque d’abord la plume pour l’objectif dans les années 1930, inspirée par les surréalistes et les éclats du Paris artistique. Son studio de la rue Saint-Jacques devient un carrefour où défileront Éluard, Léger ou Sartre, immortalisés dans des clichés dépouillés, où la lumière naturelle et la vulnérabilité assumée remplacent les poses convenues. En 1946, son voyage à Tahiti, aux côtés de son frère Pierre Colomb, révèle une autre facette de son génie : des portraits de pêcheurs, d’enfants et de danseuses, où l’exotisme cède le pas à une fraternité sans mots.
Dans les années 1950, ses reportages sur les « Saltimbanques » ou les « Mineurs du Nord » mêlent documentaire social et poésie brute, tandis que ses nus féminins, d’une audace sensuelle, bousculent les tabous.
Exposée au MoMA dès 1953, elle reste pourtant en marge des cercles institutionnels, préférant l’authenticité des rencontres aux projecteurs. Son livre « Portraits d’artistes » (1961) devient une bible pour les amoureux de l’art moderne : chaque cliché, un fragment d’âme volé.
Redécouverte dans les années 1990 grâce à des Rétrospectives au Jeu de Paume ou au Musée d’Art Moderne de Paris, son œuvre incarne aujourd’hui l’élégance discrète d’une photographe qui voyait « avec les mains et le cœur ». Ses tirages argentiques, aux noirs veloutés et aux blancs vibrants, inspirent une nouvelle génération en quête de vérité crue.