PASCIN Jules (1885-1930)
Exceptionnel et Grand Dessin Original à l'Encre/Papier
représentant des personnages buvant autour d'une table au café
Cachet de la Signature et Cachet de l'Atelier en bas à droite
Titré en bas au milieu, situé et daté (Marseille, 1925)
Dim: 48,5 x 64 cm
 
Authenticité: Madame Rosemarie Napolitano (Expert de l'œuvre de Pascin, Membre de l'union française des Experts, Co-auteur des catalogues raisonnés et Vice Présidente du Comité Pascin) nous a confirmé l'authenticité de ce dessin.
 
NB: Remise en mains propres possible à la galerie (Paris 6ème)
 
BIOGRAPHIE Jules PASCIN  (1885-1930)
Enfance et origines
Jules Pascin, né Julius Mordecai Pincas le 31 mars 1885 à Vidin, en Bulgarie, voit le jour dans une famille juive séfarade. Son père, un prospère marchand de grains, déplace la famille à Bucarest, en Roumanie, où Pascin passe son enfance. Dès son plus jeune âge, il manifeste un talent exceptionnel pour le dessin, bien que ses parents, peu favorables à une carrière artistique, le poussent initialement vers une voie commerciale.
Formation artistique
À 18 ans, Pascin décide de suivre sa passion et s’installe à Vienne pour étudier l’art, avant de poursuivre sa formation à l’Académie des Beaux-Arts de Munich. En 1905, il arrive à Paris, une ville qui deviendra le cœur de sa vie artistique. Pour marquer une rupture avec sa famille, il adopte le pseudonyme "Pascin" (une anagramme de "Pincas"). À Paris, il intègre le cercle des artistes de l’École de Paris, se liant d’amitié avec des figures comme Marc Chagall, Amedeo Modigliani et Chaïm Soutine.
Style et influences
Influencé par l’impressionnisme et l’expressionnisme, Pascin développe un style personnel marqué par des lignes fluides et des couleurs délicates. Il se distingue particulièrement dans ses portraits de femmes – souvent des prostituées ou des modèles – qu’il dépeint avec une sensualité empreinte de mélancolie. Ses œuvres, réalisées à l’huile, à l’aquarelle ou au crayon, reflètent l’ambiance bohème de Montparnasse, son quartier de prédilection.
Œuvres majeures
Parmi ses créations les plus notables, on compte "La Belle Anglaise" (1912), "Portrait de Lucy Krohg" (1919) et "Le Déjeuner" (1923). Pascin expose régulièrement dans les galeries parisiennes et participe à des salons, gagnant une renommée internationale. En 1914, fuyant la Première Guerre mondiale, il s’installe aux États-Unis, où il obtient la citoyenneté américaine en 1920. Il revient à Paris la même année, poursuivant sa carrière tout en voyageant en Afrique du Nord et en Amérique du Sud.
Vie personnelle et fin tragique
Malgré son succès, Pascin lutte contre la dépression et l’alcoolisme. Sa vie affective est tumultueuse, notamment avec sa compagne et muse Hermine David, elle-même artiste. Le 2 juin 1930, à seulement 45 ans, il met fin à ses jours dans son atelier de Montmartre, laissant une note d’adieu. Sa mort plonge le milieu artistique parisien dans la stupeur.
Héritage
Jules Pascin laisse un héritage riche, témoignant de la vie nocturne et de l’esprit bohème de son époque. Son style unique et sa sensibilité dans la représentation de la figure humaine continuent d’inspirer. Ses œuvres sont aujourd’hui conservées dans des institutions prestigieuses comme le Musée d’Art Moderne de Paris, le Metropolitan Museum of Art de New York et le Musée d’Israël à Jérusalem.
Ainsi, Jules Pascin reste une figure incontournable de l’art moderne, dont l’œuvre et la vie tragique marquent encore les esprits.