Paul JENKINS (1923-2012)
Technique Mixte/papier
53X64 cm (à vue)
Signée et datée 1992
Mention "Fondation Renaud Barrault" au pochoir
 
BIOGRAPHIE Paul JENKINS (1923-2012):
Né à Kansas City en 1923 et disparu en 2012, Paul Jenkins a métamorphosé la peinture abstraite en une danse cosmique, où la couleur se libère de toute contrainte pour épouser le chaos et la grâce. Visionnaire de l’expressionnisme abstrait, il a inventé un langage pictural fluide, entre hasard et contrôle, où l’eau, l’acrylique et le destin conspirent.
Marin durant la Seconde Guerre mondiale, Jenkins puise dans les philosophies asiatiques découvertes au Japon une spiritualité qui irriguera son œuvre. Installé à Paris dès 1953, il fréquente les avant-gardes sans jamais s’y inféoder. Sa technique révolutionnaire – verser la peinture plutôt que la brosser – donne naissance à des toiles organiques, des « Phenomena » où le rouge, l’or et l’outremer s’entrechoquent comme des forces élémentaires.
Ses œuvres, exposées dès les années 1960 à la Tate Gallery de Londres ou au Whitney Museum de New York, fascinent par leur dualité : violence tellurique et douceur méditative. Proche de Martha Graham, il conçoit des décors de ballet où la peinture devient mouvement, tandis que ses écrits (« Anatomy of a Cloud », 1983) révèlent une quête mystique : « capturer la lumière avant qu’elle ne se souvienne d’être couleur ».
Dans les années 2000, Jenkins, installé entre New York et Saint-Paul-de-Vence, retrouve une aura planétaire. Ses « Waterblossoms », évocations de fleurs liquides, préfigurent l’art écologique. Aujourd’hui, ses tableaux, conservés au MoMA ou au Pompidou, inspirent autant les neuroscientifiques que les créateurs de réalité virtuelle.